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III
GRANDEUR ET DÉCADENCE DU PETIT ROI MÂDOU-GHÉZO
Si le gymnase Moronval existe encore, ce que je me plais à croire, je signale à la commission de salubrité le dortoir de cette respectable usine comme l’endroit le plus malsain, le plus extravagant, le plus humide où l’on ait jamais fait coucher des enfants.
Figurez-vous un long bâtiment tout en rez-de-chaussée, sans fenêtre, éclairé seulement d’en haut par un vitrage au plafond et parfumé d’une odeur indélébile de collodion et d’éther, car il avait servi autrefois aux préparations photographiques. La chose était située dans un de ces fonds de jardin parisien, où se dressent de grands murs sombres, muets, couverts de lierre, dont l’ombre répand une moisissure partout où elle traîne.
Le dortoir s’appuyait à l’envers d’un superbe hôtel