vrai chenil. Eh bien ! depuis que je suis là, il me semble que je suis entrée dans un Paradis. »
Cette appréciation un peu légère de son logement, que Bélisaire et lui trouvaient magnifique, donna à Jack certaines inquiétudes pour l’avenir ; mais il n’avait pas le temps de s’y arrêter. Il lui restait à peine une demi-heure avant d’aller à l’atelier, et il fallait décider, installer tant de choses qu’il ne savait par où commencer. Il alla d’abord consulter le camelot qui continuait à arpenter patiemment le corridor et qui l’eût arpenté jusqu’au soir sans frapper une seule fois pour voir si l’explication était finie.
— Voici ce qui m’arrive, Bélisaire. Ma mère vient vivre avec moi. Comment allons-nous nous arranger ?
Bélisaire tressaillit à cette pensée qui lui vint tout de suite : « Il ne pourra plus être le camarade. Voilà le mariage encore renvoyé. » Mais il ne laissa rien voir de son désappointement et ne songea qu’à tirer son ami d’embarras. Il fut convenu que leur logement étant ce qu’il y avait de mieux sur le palier, Jack l’occuperait avec sa mère, que le camelot mettrait ses casquettes et ses chapeaux chez madame Weber et chercherait pour lui un cabinet dans la maison.
— Ce n’est rien du tout, rien du tout… disait le pauvre garçon en essayant de prendre un air dégagé. Ils rentrèrent. Jack présenta à sa mère son ami Bélisaire qui, maintenant, se rappelait très bien la belle dame des Aulnettes ; et, pour cette journée d’installa-