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Page:Daudet - L'Évangéliste, 1883.djvu/117

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VI

L’ÉCLUSE


« Romain !… Voilà Romain !… »

Ce cri de joie de la petite Fanny, au moment où le train s’arrêtait à la gare d’Ablon, mit aux portières une rangée de têtes allumées, tapageuses, têtes de Parisiens échappés faisant leur première partie de campagne de la saison dans l’air vif et le gai soleil d’un joli lundi de Pâques ; et l’aspect rigolo du petit homme, son rire de sapajou ouvert jusqu’aux oreilles, répondant à la bonne humeur générale, ce fut d’un bout à l’autre du train le même appel retentissant, modulé, sur tous les tons, des « Voilà Romain !… Bonjour, Romain !… Ohé, Romain, ohé !… » qui donnèrent