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Page:Daudet - L'Évangéliste, 1883.djvu/279

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qui déformaient ses petits pieds, et, dans un dernier élan désespéré, elle tomba, s’aplatit rudement. Quand elle se releva, meurtrie, les mains et les cheveux salis de boue, mais sans une larme, et serrant toujours son petit panier, la voiture avait grimpé la côte. L’enfant la regarda filer une minute, immobile et grave, avec le pli de son front qui cherchait ; et tout à coup, prise d’épouvante comme si elle avait compris, deviné quelque chose de terrible, elle se sauva vers l’écluse à toutes jambes.