Page:Daudet - Les Amoureuses, Charpentier, 1908.djvu/244

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saint pierre, à l’amant.

Mon pauvre enfant, la chère âme ne vous connaît pas.

les démons et les damnés, ricanant.

Ah ! ah ! ah ! ah ! — Hi ! hi ! hi ! hi !

l’amant

Affreux, affreux mensonge ! ces yeux qui tant de fois se sont plongés dans mes yeux, ces lèvres qui savaient si bien le chemin de mes lèvres, ces cheveux qui baisaient les miens, ces bras qui m’enlaçaient, tout cela me connaît, tout cela doit me connaître. Marie, tu l’as donc oubliée notre petite chambre de la rue de l’Ouest et l’amoureuse vie que nous y menions ?

la maîtresse, à saint Pierre.

Je ne sais ce dont on me parle.

saint pierre.

Dame ! écoutez donc : si vous avez habité tous les deux la rue de l’Ouest ?