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LE PORTEFEUILLE DE BIXIOU.


Un matin du mois d’octobre, quelques jours avant de quitter Paris, je vis arriver chez moi, — pendant que je déjeunais, — un vieil homme en habit râpé, cagneux, crotté, l’échine basse, grelottant sur ses longues jambes comme un échassier déplumé. C’était Bixiou. Oui, Parisiens, votre Bixiou, le féroce et charmant Bixiou, ce railleur enragé qui vous a tant réjouis depuis quinze ans avec ses pamphlets et ses caricatures… Ah ! le malheureux, quelle détresse ! Sans une grimace qu’il fit en entrant, jamais je ne l’aurais reconnu.

La tête inclinée sur l’épaule, sa canne aux dents comme une clarinette, l’illustre et lu-