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Page:Daudet - Souvenirs d’un homme de lettres, 1889.djvu/114

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Ah ! si les Parisiens, au moment du siège, avaient pu rentrer en ville cette adorable campagne des environs ; si nous avions pu rouler les pelouses, les chemins verts tout empourprés des soleils couchants, enlever les étangs qui luisent sous bois comme des miroirs à main, pelotonner nos petites rivières autour d’une bobine comme des fils d’argent, et enfermer le tout au garde-meuble : quelle joie ce serait pour nous maintenant de mettre les pelouses et les dessous de bois en place, et de refaire une Île-de-France que les Prussiens n’auraient jamais vue !…