Page:Daudet - Souvenirs d’un homme de lettres, 1889.djvu/140

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le sentiment royaliste. C’est l’énergique résistance de quelques âmes hautes et fières à cette débâcle où le bal Mabille, les coulisses, le grand Club, le grand Seize, achèvent d’engloutir les royautés vaincues. »

Au milieu d’articles élogieux, un éreintement de Vallès, qui prend l’intérieur de Tom Lewis pour une invention à la Ponson du Terrail. Ceci m’a prouvé ce que je savais déjà, que de Paris l’auteur de la « Rue » ne connaissait que la rue, la rue faubourienne, la circulation funambulesque et le trottoir ; il n’est jamais entré dans les maisons. Entre autres reproches, il m’accusait d’avoir trahi, défiguré Thérion. J’ai déjà répondu que Méraut n’était pas absolument Thérion. Par surcroît, voici quelques lignes d’une lettre que je reçus avec un portrait, sitôt après la publication de mon livre :

« Vous deviez bien l’aimer, ce cher Élysée, pour lui donner la place d’honneur dans les Rois en exil. Tous ceux qui l’ont connu ne l’oublieront jamais… Grâce à vous, Élysée Méraut vivra aussi longtemps que les Rois en exil. Votre livre sera désormais pour moi