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Page:Daudet - Souvenirs d’un homme de lettres, 1889.djvu/15

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ÉMILE OLLIVIER


Entre tous les salons parisiens où fréquenta mon premier habit, le salon Ortolan, à l’École de droit, m’a laissé un souvenir aimable. Le père Ortolan, méridional à tête fine, jurisconsulte de renom, était aussi poète à ses heures. Il avait publié les Enfantines, et tout en jurant ne jamais écrire que pour le jeune âge, il ne dédaignait pas à l’endroit de ses vers l’approbation des grandes personnes. Aussi ses soirées, très