Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/285

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henri.

Un peu.

madame jourdeuil.

Quelle drôle d’idée ! mais enfin, puisque vous ne vous entendez pas là-dessus, pourquoi y revenez-vous toujours ?

henri.

C’est vrai.

madame jourdeuil.

D’abord, toi, tu n’es pas gentil… Au lieu de lui tenir tête comme tu fais… tu devrais céder un peu… car enfin ton père est plus âgé… il en sait plus long.

henri.

Tu as raison. Dorénavant, je céderai toujours ; ne me gronde plus.

madame jourdeuil.

Ne plus te gronder ! mais, malheureux, je suis venue pour cela.

henri, rapprochant sa chaise.

Bah !

madame jourdeuil.

Ne t’approche pas autant. Comment veux-tu que je sois fâchée, si tu es tout près de moi ?

henri, éloignant sa chaise.

Comme ceci ?