Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/338

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tout. Ton mari est toujours le même ; il s’exalte ! il s’exalte ! et puis…

franqueyrol, s’approchant, poussé par Louise.

Monsieur Jourdeuil…

le père jourdeuil.

Tiens ! c’est toi… Par où sors-tu donc ?

madame jourdeuil.

Ah ! Oui… tu ne sais pas… C’est toute une histoire.

franqueyrol.

Monsieur Jourdeuil, j’ai l’honneur de vous demander la main de mademoiselle votre fille, pour un honnête homme de vos amis qu’on appelle Franqueyrol ?

le père jourdeuil, à sa femme.

Comment ?

madame jourdeuil.

Dam ! Oui… Il paraît qu’ils s’adorent.

le père jourdeuil, tendant la main à Franqueyrol.

Ah ! brigand, voilà donc pourquoi tu venais si souvent t’extasier devant mes croûtes. J’aurais bien dû me douter que ce n’était pas pour elles que tu venais. Moi, d’abord, en fait de chefs-d’œuvre, (montrant son fils et sa fille) je n’ai jamais commis que ces deux-là…

madame jourdeuil, indignée.

Oh ! mon ami… Eh bien ! et ta médaille ?…