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Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/377

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as raison. Il doit être allé déjeuner chez les Giraud. Je suis contente que tu aies trouvé cela… Attends que je m’asseye un peu… Je n’en peux plus. (Elle s’assied sur les roseaux.)

vivette, s’agenouillant et lui prenant les mains.

Méchante marraine de se faire tant de tourment… Voyez, vos mains sont toutes froides.

rose.

Que veux-tu ! maintenant, j’ai toujours peur, quand il n’est pas près de moi.

vivette.

.

Peur ?

rose.

Si je te disais tout ce que je pense… Est-ce que cette idée ne t’est jamais venue en le voyant si triste…

vivette.

Quelle idée ?

rose.

Non ! non ! il vaut mieux que je ne dise rien… Il y a de ces choses qu’on pense ; mais il semble que d’en parler ça les ferait venir. (Avec rage.) Ah ! je voudrais qu’une nuit toutes les digues du Rhône crèvent, et que le fleuve emporte la ville d’Arles, avec celles qui y sont.

vivette.

Il y songe toujours, vous croyez, à cette fille ?