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J’y allai. L’examinateur de poubelles se tenait dans un cabinet retiré, étouffé de tentures lourdes et à peine éclairé de veilleuses. Debout au chevet d’un patient, il lui disait :
— Installez-vous à votre aise sur le divan. Fermez les yeux. Détendez-vous. Ne pensez à rien. Laissez-vous aller à cette demi-somnolence. Et vous me direz tout ce qui vous passe par la tête, sans réserves, sans choisir, sans juger. Donnez-vous le temps.
Cinq minutes se passèrent en silence et l’homme allongé dit :
— Ce qu’il fait chaud, ici ». Et il se passa la main sur le front. L’examinateur prit des notes sur un carnet et demanda :
— Dans votre enfance, aviez-vous parfois trop chaud ?
— Cela arrivait. Par exemple, quand j’ai eu la rougeole. J’avais un édredon et ma mère mettait une bouillotte dans mon lit.
— C’était désagréable ?
— D’abord, ça brûlait les pieds. Puis cela devenait agréable.
— C’était toujours votre mère qui apportait la bouillotte ?
— Oui. Ah, une fois, pourtant, c’était ma sœur. Mais elle l’avait mal bouchée et l’eau s’est répandue.
— Oh, oh ! » murmura l’examinateur d’un ton de