Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/19

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fut retrouvée… Je me suis enfoncée, cette fois, dans un étang des heures… et puis des heures… J’ai marché ensuite, j’ai couru… marché encore, mangeant des racines… des fruits sauvages. Au Fort Richelieu… j’ai construit un « cageux », …celui qui est là,… là sur la grève. J’ai pris, enfin… le fleuve… jusqu’ici !

— Ma pauvre femme, n’ayez plus aucune crainte, ne pensez plus du tout à ces affreuses misères. Vous êtes sauvée, bien sauvée, allez, maintenant. Nous allons essayer de réparer vos fatigues, de vous fortifier… Ayez confiance, c’est si bon d’avoir confiance, ayez, confiance, répétait Perrine, en manière de conclusion, et au moyen d’une pantomime des plus expressives. La jeune fille pleurait sur cette détresse tragique, que seuls le courage, l’héroïsme, l’esprit avisé de cette femme en alerte, avaient pu rendre supportable jusqu’au bout.