Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/57

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douteuse… Qu’importe, il en viendrait peut-être à s’améliorer encore, il vieillissait un peu Piescaret… Cela devait venir, en effet, à sa mort qui approchait rapidement…

Mais en ce moment, il faisait face avec quelles délices au petit ami de Thomas Godefroy de Normanville. Ou lui avait vanté, trop vanté vraiment la force surprenante de celui-ci au tir. Bah ! Piescaret supporterait bien la perte d’un ou deux doigts, pour obtenir cette joie d’humilier un de ces adroits Français, qu’il aimait pourtant beaucoup.

Normanville jeta un vif mais profond regard sur son petit ami Charlot. Il le savait capable de la détermination la plus folle, dès que son honneur entrait en jeu. Et Charlot, il le voyait, prenait au sérieux la plaisanterie du beau joueur qu’était l’Algonquin. Oui, il y avait chez le frère de Perrine un sang français vraiment trop impétueux, amoureux du risque, ne demandant quartier à aucun adversaire, fût-il roué, adroit, plutôt que droit tout simplement. Cette fière disposition de l’enfant, éveillait à la fois, chez l’interprète, l’admiration et l’inquiétude. Il souhaitait assagir tout cela,