Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/6

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— Le Commandant est-il au courant ? demanda encore Perrine. Elle savait quelle sévère discipline existait à la petite garnison du Fort.

— Oui, mademoiselle, le Commandant le sait et le permet avec plaisir, répondit René Robineau. Je n’ai eu qu’à dire que vous seriez de la partie, d’ailleurs, ajouta-t-il en riant.

— Bravo ! capitaine Robineau, s’exclama Marie de la Poterie. Votre perspicacité vous a déjà servi ce touchant détail dont nous bénéficions tous ; la partialité du sévère Commandant de la Poterie, mon père, pour notre Perrine aux grands yeux d’ange suppliant.

Tous se mirent à rire de bon cœur de cette boutade d’enfant terrible. Jean Amyot s’approcha de Perrine rougissante et la pria d’user de lui comme chevalier servant. « Voyez-vous, mademoiselle, expliqua-t-il, je remplacerai auprès de vous Normanville. Il est retenu chez son frère, Jean Godefroy, pour une besogne urgente. Il m’a chargé de vous exprimer tous ses regrets ainsi qu’à Charlot. Mais vous n’êtes pas trop contrariée de notre présence, au moins, dites ?