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Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/90

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— Jaloux ! Jean Amyot !… Mais pourquoi le serait-il ? répliqua Perrine avec une surprise, une candeur tout à fait sincère.

— Tu ne sais peut-être pas cela, toi, ma Perrine. Et moi, je le sais si peu aussi, du reste. Mais notre beau Robineau de Bécancour a assuré devant moi, cet hiver, ou plutôt, non, il l’a soutenu avec vigueur, que l’on est toujours jaloux lorsque l’on aime beaucoup… Et vois-tu, ma sœur, cela n’est un secret pour personne que Jean Amyot a pour toi une grande, bien grande affection… Mais que fais-tu donc ?

Perrine, cette fois, n’avait pas répondu. Une vive rougeur était montée à son front. Elle s’était vivement levée pour aller ouvrir la fenêtre. Hé ! Feu se trouvait enfin à destination avec son compagnon. Il se tenait là, impassible, ce Kinaetenon, son regard levé avec persistance, là-haut.

(À suivre)
Marie-Claire DAVELUY