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Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/96

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l’épaule et remplie de provisions, un fusil à la main.

— Justes cieux, frère, ou vas-tu ? s’exclama Perrine.

— Au Fort Richelieu avec Kinaetenon. Le Commandant le permet, pourvu que je lui fasse de nouveau la promesse de ne pas me servir de mes pistolets ni de mon fusil avant huit jours. Et j’ai promis, hélas ! finit-il avec dépit… Mais qu’as-tu, Perrine ? Des larmes dans tes yeux, pourquoi ?

— Laisse, Charlot… laisse…

— Pas du tout. Qu’as-tu, voyons ?

— Je vais te contrarier en parlant.

— Qu’importe !

— Entre tout à fait dans la pièce, d’abord… Assieds-toi près de moi.

— Pourquoi tant de préliminaires ? Je suis un peu pressé, tu sais. Les canots sont prêts à partir…