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Page:Daveluy - L'esclave des Agniers, 1933.djvu/119

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une vague terreur lui encercler le cœur presque à l’étouffer… Lis-en-Fleur ? Où est-elle ? Lis-en-Fleur ! » cria-t-il d’une voix où montait une grande détresse…

L’Algonquin saisit Charlot qui allait se précipiter, affolé, vers les bois pleins d’obscurité déjà.

— Non, non, car mon frère va nous dire avant ce qui s’est passé ici. Nous aviserons ensuite tous trois. Nous sommes les amis des Français, le Huron et moi. S’il y a eu perfidie de la part de nos compagnons, nous marcherons avec notre frère blanc pour en tirer vengeance.

— Lis-en-Fleur ! Lis-en-Fleur ! gémissait Charlot, qui ne pouvait échapper à l’étreinte puissante du vigoureux sauvage. Pourquoi, ah ! pourquoi l’ai-je laissée sans ma protection un seul instant ?…

— Mon frère ferait mieux de mettre du calme, beaucoup de calme dans son esprit. Les ravisseurs de la fille trop belle et trop fière, qui appartient à ma race, ne doivent pas être loin. Une heure, deux heures d’avance peut-être… qu’est-ce que cela !

— C’est vrai, soupira le pauvre Charlot. Alors, partons, partons. Chaque minute devient précieuse.

— Mon frère va manger et nous aussi auparavant. Puis, nous voulons savoir ce qui s’est passé ici, je le répète avant que nous