Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/114

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pas encore de retour d’une promenade, en compagnie de la vieille bonne Normande assez bien guérie de sa chute. Perrine frissonna un peu. Elle se rapprocha de la cheminée où une bûche mourante s’affaissait en faisant jaillir mille étincelles. Elle jeta dans le foyer une nouvelle bûche, et, durant quelques instants, s’occupa d’activer le feu, afin de réchauffer cette grande pièce assez froide du salon. Elle n’entendit pas ouvrir, puis refermer la porte. En soupirant, elle pencha la tête, joignit les mains et regarda, pensive, la flamme monter et envelopper peu à peu tout le bois. Il se mit à crépiter.

— Perrine, dit soudain, la voix douce de Madame de Repentigny, tout près d’elle, comme tu es absorbée par tes propres pensées ? Je suis ici depuis quelques secondes, et tu n’as pas bougé. Tu m’accueilles mieux d’ordinaire.

La jeune femme se retourna. Le crépuscule l’empêcha de voir distinctement son interlocutrice. Elle répondit, un peu triste, tout en s’empressant de mettre un fauteuil près de la cheminée.