Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ser un peu, puis s’attarder aux Trois-Rivières. Je le suppose seulement. L’un d’eux m’a assuré, m’a juré avec solennité, qu’il était venu à la course jusqu’ici pour plaire au petit capitaine pâle, ainsi qu’il nomme votre frère, et parce que l’autre sévère grand capitaine, c’est André, lui a promis une forte récompense s’il arrivait avant décembre… Et maintenant, Perrine, laissez-moi faire de la lumière, tandis que vous briserez ces cachets et ces ficelles. Puis, approchez-vous de la cheminée pour lire. Il fait trop froid pour vous en tenir éloignée. Restez dans cette pièce, n’est-ce pas ? Je vais faire chauffer les chambres. Nos serviteurs préparent en ce moment des chaudières remplies de charbons brûlants… Bien, mon enfant… Il n’y a rien comme l’obéissance… poursuivit joyeusement Madame de Repentigny, en voyant la jeune fille s’approcher de la cheminée avec une liasse de feuilles, recouvertes d’une écriture fine et serrée, celle du capitaine de Senancourt. Un peu de rougeur montait à son front, et ses yeux brillaient.