Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/149

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fin qu’il y a eu un incident, peut-être grave, et que j’ignore encore… Parle, ma sœur.

— Viens près de moi, mon frère… Car j’ai du chagrin, aussi, peut-être…

— Perrine, parle, de grâce…

— Charlot, demain, je renvoie dans sa tribu la Huronne qui a soigné Pierrot jusqu’ici.

— Demain ? La Huronne ?… Mais pourquoi, pourquoi ?

— Préfères-tu me voir retourner à Québec ? Si elle ne part pas, c’est moi qui partirai.

— Il ne s’agit pas de choses entre elle et toi, voyons ma sœur. Cette tête folle ne nous dit rien qui vaille, tu le sais bien, à son père, à moi, à André…

— Tu t’illusionnes, mon frère.

— Allons donc ! Rappelle-toi mes lettres à son sujet…

— Aussi, ce n’est pas de toi que je doute…

— Et son père, si tu crois qu’il ne la gifle pas d’importance, parfois.

— Ce n’est pas de son père, non plus, que je doute…

— Mais tu rêves debout, ma sœur, ce serait d’André alors que tu… Ah ! ah ! ah !… André, mon beau-frère, fier comme pas un… Tu déraisonnes, ma parole. Ton accusation…