Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/170

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Charlot tressaillit. Une main venait de saisir la sienne et la voix de Perrine s’élevait :

— Allons, mon frère, quitte cette fenêtre. Tu sembles glacé. Le feu va rétablir ta circulation. Il est à point et répand une chaleur égale.

— En effet, répondit Charlot. Tu as raison. Le frisson allait me gagner.

— Prends ton fauteuil.

— Et toi ?

— Je pousse à côté de ton siège ce tabouret. Nous serons tout près l’un de l’autre.

— Perrine, tu as hâte de savoir ce qui s’est passé hier soir, n’est-ce pas ?

— Sans doute. Mais en ce moment tu me préoccupes avant tout. Quelle mine tu as ? Tu as vu le docteur depuis longtemps, Charlot ?

— Oh ! le cousin si dévoué de ma femme, le bon M. Souart m’ausculte par-ci par-là.

— Je verrai moi-même ce Sulpicien connaissant et aimable. Je veux connaître la vérité afin de mieux te soigner.

— Je ne suis que las, ma sœur, ne prends pas cet air navré. Aucune souffrance ne m’oppresse.

— Qu’importe ! Il n’est pas naturel de te voir ainsi abattu.