Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/183

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quer, je m’étais caché derrière un arbre… Il était triste, si triste… Petite misérable, c’est ta faute, reprit avec colère le Huron, en saisissant le bras de sa fille… Allons, viens auprès de Madame de Senancourt…

— Attends un instant, Negabani. Je vais prévenir ma sœur, dit Charlot. Elle viendra ici.

Charlot se dirigea vers la chambre de Perrine et retint mal un sourire. Sa sœur, si discrète d’habitude, avait laissé la porte ouverte. La femme amoureuse n’avait pu contenir sa curiosité, ou sa jalousie… Elle voulait tout savoir, tout entendre… elle-même. Charlot appela Perrine. Elle vint aussitôt, et frappa son frère par le rayonnement de sa physionomie. C’est que le mystère était éclairci. André sortait victorieux d’une impasse pénible. Il n’aimait qu’elle Perrine.

— Veux-tu recevoir les excuses de la future mariée, mon amie ? Je ne t’en dis pas plus long, car tu as tout entendu, n’est-ce pas ?

— J’ai tout entendu. Mais essaie de m’épar-