Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Qui peut bien venir ? demanda Perrine. Tu attends quelque chose ou quelqu’un, mon frère ?

— Non. Mais, j’ai cru entendre le bruit d’une trompette, il y a une heure. Viendrait-on de Québec ?

Un soldat entrait bientôt, un lourd paquet à la main.

— Capitaine, dit-il à Charlot. Des messagers de Québec, arrivés il y a un peu plus d’une heure, m’ont prié de venir vous remettre ce colis.

— Bien, mon ami. Posez-le sur cette table. Maintenant suivez ma sœur. Elle va vous servir un rafraîchissement. Mais vous n’êtes pas seul, peut-être.

— Un de mes compagnons fait les cent pas au dehors.

— Faites-le entrer. Attablez-vous tous deux. Buvez à la santé de qui vous voudrez. Puis, sortez, par la porte à droite de la maison. Cela vous gênera moins. Je la barricaderai moi-même dès que vous vous serez éloignés. Ne vous mettez en peine de rien.

Que Charlot se sentit heureux en face de ce colis qui contenait plusieurs lettres, quelques