Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/224

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— Oui, ma chère Perrine.

— Mademoiselle Mance, si maintenant, nous montions au clocher ? On voit d’assez loin sur le fleuve… J’ai le pressentiment que mes voyageurs approchent.

— Montons. Mais si vous êtes encore déçue, il ne faudra s’en prendre qu’à vous, Perrine.

— Oh ! vous savez en tout cas que je ne m’en prendrai jamais à vous… Je vous dois tant… Je soignerai mon mari… avec quels espoirs de le guérir, aidée de vos conseils, avec l’appui de votre science.

Mademoiselle Mance regarda l’heure. Elle s’exclama.

— Sept heures de relevée !… Ma bonne petite, il faut vite vous en retourner et renoncer à aller scruter notre Saint-Laurent… Soyez généreuse… Tenez, voici deux soldats du Port. Je les appelle. Ils vous reconduiront. Mais… comme ils ont l’air de se hâter… Ils n’entendent rien… Sortons. Guettons d’autres promeneurs…

— Mademoiselle, oh ! regardez… regardez ! D’autres soldats quittent le Fort et appellent leurs compagnons… Il y a sûrement quelque chose d’arrivé…

— Perrine, mes yeux sont moins bons qu’autrefois… Dites-moi, est-ce le capitaine de Bellêtre et le secrétaire de M. de Maisonneuve, M. de Brigeac, que je vois, descendant notre pente ?

— Oui, ce sont eux.

— Faites un signe. Je vais les questionner…