te… Je ne puis, non, je ne puis accepter de le retrouver malade, inconscient peut-être, en face de tant de témoins… Veuillez me pardonner… je…
— Tu as raison, mon enfant, approuva Mademoiselle Mance, en pressant avec tendresse contre elle la jeune femme défaillante.
— Brigeac, reprit le capitaine de Bellâtre, allez vite reconduire Madame de Senancourt chez elle. C’est tout près d’ici. Revenez ensuite me trouver au Fort, dans la chambre du gouverneur. Nous descendrons tous ensemble sur la grève.
— Va, Perrine, va, fit Mademoiselle Mance. Prépare bien tout… Ne pense pas. Occupe-toi… Courage !… Confiance ! Tout ira bien, crois-moi. Demain, de très bonne heure, j’irai voir le malade et sa vaillante infirmière… Perrine, pas de larmes. Voyons… Oh ! je sais que ton émotion a de quoi te bouleverser. Bien, c’est mieux ainsi… M. de Brigeac va avoir raison de ta nervosité. Il veut trop que son ami Senancourt trouve en toi à la fois de la tendresse, de bons soins et une vigilance et un calme incessants… Tu dois, seule, l’en envelopper, souviens-toi… petite, au revoir, à demain.
Une heure plus tard, l’on débarquait le malade à moitié inconscient, ayant près de lui Charlot, qui veillait à tout. Celui-ci, dès qu’il s’était senti le pied sur la grève, s’était informé de sa sœur. Manette, s’approchant, avait prévenu le