Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/78

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rine et celles des enfants se rapprocher du salon, demanda tout à coup à son beau-frère :

— André, comme Perrine et les petits vont entrer ici, veux-tu monter avec moi dans ma chambre. L’abbé Souart m’a écrit longuement à ton sujet. Il se pourrait que nous ayons à nous consulter sur ce qu’il propose… Surtout, si nous retournons bientôt à Ville-Marie.

— Je suis à ta disposition, Charlot. Vous permettez, Madame ?

— Allez, mes amis. Vous avez une demi-heure avant notre repas du soir. Employez-la bien.

Les jeunes gens disparurent, tandis que Perrine entrait, mais sans les enfants, que la Normande venait d’attirer. L’heure du coucher approchait.

— Perrine, fit en riant madame de Repentigny, jamais ta présence n’a été pareillement désirée ni… redoutée.

— Que voulez-vous dire, Madame, par d’aussi mystérieuses paroles ? répliqua Perrine non sans gaieté.

Elle vint s’asseoir aux pieds de Mme de Repentigny, qui posa la main avec affection sur le front de la jeune fille.

— Comme tu es brûlante ! Tu n’es pas souffrante, au moins, mon enfant ?

— Un peu lasse, seulement.

— Alors, j’ai tort de vouloir te parler sérieusement, dès maintenant ?

— Oh ! Madame, tout ce que vous voulez est