Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/18

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jours bon, vaillant et joyeux, petiot, dit-il. Tu accompliras, alors, de grandes choses. Que ne peut la vraie bonté ?… Qui ne cède à la belle vaillance ?… Et la joie, chacun l’appelle, à toute heure, à tout instant, sur cette triste terre !… Sais-je même, ajouta-t-il, pensif, en regardant les bûcherons et Jean, pourquoi je fus amené de façon étrange et si propice pour vous, dans votre pauvre hutte ? Il y a là-dessous quelque rêve ébauché par un génie qui t’aime, Jean. Espérons-le. »

Il déposa l’enfant à terre, fit quelques pas vers sa monture. Puis, se ravisant, il vint encore vers les bûcherons. Ils n’avaient pas bougé, tout marris de son départ.

« J’y songe, bonnes gens, je veux laisser un suprême souvenir à mon filleul. Prenez, cette montre enchantée. Elle fut fabriquée, m’a-t-on toujours appris, par une fée qui adorait arriver à l’heure dite. Aussi cette montre ne se dérange-t-elle jamais, n’a-t-elle jamais besoin d’être remontée. Elle sonne les heures avec la