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Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/89

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du mal à tous les bûcherons. Elle les prive de leurs biens. Elles pèsent sur leurs esprits qui deviennent sombres et irritables…

La mission de remédier à ces douleurs, qui l’a donc ? Qu’il se lève, ce sauveur, et que, rapide, il s’emploie à la délivrance !

Mais malheur, trois fois malheur à celui qui, manquant de courage, trompera l’espoir de ces cœurs souffrants ! »



Le gnome s’interrompit. Il courut vers Jean avec plusieurs de ses compagnons. Le jeune bûcheron, sous l’empire d’un chagrin insoutenable, s’abattait sans un cri, face contre terre. Son cœur n’avait pu voir, sans cette fois y succomber, la détresse des siens, leurs regards de pauvres êtres traqués et implorants. Et… mon Dieu, mon Dieu !… ne disait-on pas qu’il y avait contribué…

Et ce fut une clémence… enfin ! que cet évanouissement, car le jeune bûcheron venait de vider, durant les heures du procès chez les gnomes, le calice jusqu’à la lie.