Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/97

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mit à voleter avec grâce autour de la grotte. Elle revint ensuite se fixer, paisible, câline, dans les mains tendues de Jean.

Comment dépeindre l’émotion, la joie du jeune bûcheron à la vue du gentil animal ! C’était enfin une créature vivante qui pénétrait auprès de lui, qu’il sentait palpiter sous la pression de ses mains heureuses.

La confiance de l’oiseau mit un sourire sur les lèvres de Jean, le premier depuis sept longs mois. Le jeune bûcheron se glissa sur le lit. Longtemps, il se divertit à faire becqueter des miettes de pain à son petit visiteur que rien ne paraissait effaroucher. Il caressait avec bonheur la tête mignonne, lissait les fines ailes veloutées. La colombe allongea tout à coup et à maintes reprises sa patte de corail, et Jean vit avec surprise qu’un billet y avait été atta-