Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/204

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geste audacieux, certes. La voici qui s’engageait dans la rue Saint-Paul et qui sonnait vivement à une porte.

— Madame Giroux ? demanda-t-elle, à la personne qui vint lui ouvrir.

— Oui, Mademoiselle. Entrez vite. La tempête augmente de façon extraordinaire.

— M. Des Rivières-Authier est-il ici ?

— Oui, Mademoiselle. Il n’est pas de très bonne humeur, je crois. Il m’a recommandé…

— Peu importe ! Demandez-lui de descendre un instant. Il faut que je lui parle.

— Qui annoncerai-je, Mademoiselle ?

— Blanche Paulet.

— Bien, entrez dans cette petite salle, Mademoiselle.

La jeune fille venait à peine de s’asseoir que Michel accourait, surpris, inquiet.

— Mademoiselle Blanchette ! Qu’y a-t-il donc ?

— Fermez la porte, M. Authier. Je ne veux aucune oreille indiscrète autour de cette pièce.

— Vous m’effrayez de plus en plus, murmura Michel en allant fermer la porte.

M. Authier, il s’agit de Josephte.

— De Josephte ? s’exclama Michel, en se rapprochant vivement de la jeune fille.

— Comme il n’y a pas de temps à perdre ; voici ce que je veux vous apprendre.

Et la jeune fille, en quelques mots raconta l’incident de l’après-midi, ses craintes des conséquences désagréables possibles et pria