Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/218

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— Je n’ai pas voulu vous blesser, mais seulement vous expliquer les paroles un peu mystérieuses que j’ai prononcées tout à l’heure. Votre sœur s’entendra clairement à ce sujet avec Mlle Précourt, dans la voiture, d’ailleurs. Cela est convenu.

— Je devrai beaucoup à ma sœur, en tout ceci, murmura un peu ironiquement Jules Paulet.

— C’est un noble cœur, dit vivement Michel. Et son jugement est aussi prompt que sage.

— En seriez-vous enthousiaste à ce point, demanda Jutes d’un ton moqueur.

On atteignit la voiture sur ces dernières paroles. Déjà, Josephte était installée auprès de Blanchette, et madame Giroux enveloppait la jeune fille d’un châle de laine très épais.

— Monte, Jules, vite, cria sa sœur. Quel temps vous avez tous mis à revenir. Je n’en pouvais plus d’énervement. Eh bien, M. Authier, que faites-vous ?

— Je monte près du cocher. Vous serez plus à l’aise quatre que cinq, à l’intérieur.

— Mais je ne veux pas… Ah ! Jules, tu es blessé ? Pas gravement ? Non ? Alors, M. Authier, cria très haut Blanchette Paulet, vous vous entêtez, vous vous installez loin de nous… Très bien. Vous me paierez cela quelque jour…