— C’est encore un secret ministériel. Mais on peut conjecturer. Je parierais sans crainte pour le 25 avril.
— Je puis tolérer Jules Paulet jusque là, dit avec ironie Michel. Mais comme ses yeux devinrent tristes.
— Pauvre ami ! fit M. Berthelot. En pensant à l’état de vos affaires de cœur, j’ai honte de la prospérité des miennes.
— À quand votre mariage ?
— Au commencement de juin. La crise parlementaire, ou nationale peut-être, que je pressens, vient retarder ce bonheur… Michel ? demanda tout à coup, en hésitant, M. Berthelot.
— Qu’y a-t-il ?
— Voulez-vous un dernier conseil ?
— Du moment que vous ne m’obligerez pas à le suivre, répondit Michel, en souriant.
— J’ai en horreur les promesses inutiles.
— Alors ?
— Méfiez-vous d’Hélène Paulet. Elle a juré à sa meilleure amie, qui est également celle de ma fiancée, que Josephte épouserait son frère, Jules, et que vous, Michel, épouseriez Blanchette, qui vous aime beaucoup. « Elle veut le bonheur de toute sa famille », a-t-elle déclaré, finalement, en riant de tout son cœur.
— Mademoiselle Paulet s’avance beaucoup