Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/257

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dissements. Mais lorsqu’il eut terminé, on lui fit une ovation. Car l’assistance, tout en ne se laissant pas prendre, comme les auditoires d’autrefois, à son éloquence réelle, mais un peu pompeuse, n’en restait pas moins admiratrice de cette haute figure canadienne. D’autres personnalités élevèrent aussi la voix. Puis, la soirée prit fin. Les auditeurs se dispersèrent ; les uns sortirent en hâte ; d’autres s’attardèrent. Michel fut accaparé par plusieurs personnes désireuses d’être présentées à ce jeune inconnu qui manifestait beaucoup de talent. Puis, bientôt, M. Berthelot, sa fiancée, Hélène et Blanche Paulet l’entourèrent seuls.

— Blanchette, dit soudain Hélène, excuse-moi, un instant. Je vois un de mes meilleurs danseurs, accompagné de sa sœur. Tous deux me font signe d’aller les rejoindre. Je ne serai pas longtemps auprès d’eux. Attends-moi, ici.

Elle disparut. Sur son passage, elle croisa Jules, soudain.

— Où est Josephte ? demanda la jeune fille.

— Elle cause là-bas, répondit Jules, et m’a prié d’aller faire avancer la voiture, la sienne. Je l’amène à la maison, avec quelques autres personnes. Nous danserons un peu. Si Josephte continue à me sourire, comme elle