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tandis que Josephte en pleurant, et gémissant, murmurait à sa cousine : « C’est Michel, cousine, le blessé… C’est Michel, mon cœur me le dit… par pitié… suivons-le… à l’hôpital… N’importe où… Je le puis, maintenant… Michel vit… C’est tout pour moi. Il vit… Merci, Mon Dieu ! Il fallut toute l’affectueuse sollicitude de Mathilde pour avoir raison de ce désir fou de Josephte, impossible à satisfaire pour l’instant, car enfin la force militaire accourait partout pour mettre l’ordre, s’offrant à reconduire à leur maison seulement tous les citadins que l’émeute avait surpris en dehors de leur foyer.

Mathilde en profita pour ramener ainsi Josephte. Elle laissait chez des parents dévoués la pauvre Blanchette encore toute désemparée. Jules n’avait pas reparu. Pourquoi serait-il revenu, d’ailleurs, sinon pour torturer inutilement son cœur et ses yeux. Tout était bien fini entre Josephte et lui.


XVII. — MICHEL ET JOSEPHTE SONT ENFIN RÉUNIS


Michel était demeuré plusieurs heures inconscient à l’hôpital de la rue Saint-Antoine, où il avait été transporté, à la hâte. Tout son côté droit était grièvement brûlé. Une partie de la bibliothèque en flammes, de l’honorable M. La Fontaine s’était effondrée, non loin de lui,