fond du cœur. Votre chien n’a rien d’inquiétant, non plus, j’espère ?
— Écoutez, Mademoiselle, je puis bien l’avouer, à vous, qui êtes vraiment… charmante… Ne rougissez pas. Je n’ai aucune intention de galanterie… Je puis bien vous avouer que ce chien n’est pas à moi… J’aime beaucoup les animaux, cependant, et jamais je ne tolère, vous en avez été témoin, qu’on leur fasse du mal en ma présence.
— Si plus de gens vous ressemblaient, il y aurait moins de souffrances sur la terre.
— Mais il y a beaucoup de gens qui me ressemblent…
— Monsieur, ne m’apprendrez-vous pas votre nom ? Je ne pourrai plus oublier cet incident où mon pauvre frère a joué un rôle si piteux.
— Je préfère garder l’incognito, Mademoiselle, ne m’en voulez pas. Voulez-vous que je vous escorte à travers la foule ?
— Non, non, merci, Monsieur. Au revoir ! Car je suis sûre que les circonstances nous remettront en présence… J’y aiderais plutôt ! murmura encore la jeune fille, en s’éloignant toute rougissante.
Et c’est ainsi que ce soir-là, Michel ramena un compagnon à sa chambre. La pauvre petite bête s’était réfugiée sous le lit, dès que Michel fut rentré dans sa chambre. Sans doute ne croyait-elle pas à la bonne fortune qui lui arri-