notre arrivée ! Il est à la résidence de la Conception, aux Trois-Rivières, depuis quelques semaines. Il y a aussi, vous le verrez, beaucoup d’animation au fort. La traite bat son plein. Nipissiriniens, Algonquins, Montagnais, Hurons encombrent le magasin. Le commerce des fourrures n’a jamais été aussi florissant. Nicolet, Hertel, les Godefroy ont beaucoup à faire. Et croyez-vous, l’on m’apprend en outre, que plusieurs prisonniers iroquois sont détenus, par les Hurons, tout près du fort. Entre autres, une jeune femme, dont le courage comble de stupéfaction ses ravisseurs. Les quatre premiers jours qui ont suivi sa capture, elle n’a pris aucune nourriture mais n’en a pas moins continué à marcher de l’avant, fièrement, sans une plainte. Nos pères vont intercéder pour elle. Ils méditent de la conduire en France. Une telle âme intrépide mérite de connaître les bienfaits de la religion et de la civilisation. N’est-ce pas aussi votre avis, M. l’abbé ?
Comment donc !