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XVI

La maison de Jean Nicolet



Le lendemain la pluie tombe. Il faut remettre à plus tard la visite de la place. Durant l’après-midi, on projette tout à coup de surprendre le père Le Jeune que l’on sait chez Jean Nicolet. Le jésuite porte à ce dernier la plus vive affection. L’on vient d’ailleurs de fermer les magasins de la compagnie et l’on y retrouvera également les Godefroy, Le Tardif, d’autres peut-être… « La bonne petite Perrine pourra revoir son frère, » ajoute Mme  de Repentigny, qui a surpris quelques larmes dans les yeux d’azur de la fillette.

Jean Nicolet ouvre sa porte, quelques minutes plus tard, à une fort brillante compagnie !… Avec sa courtoisie habituelle, il fait les honneurs de sa modeste maison. On s’attarde autour de la bibliothèque. M.  de Repentigny considère avec surprise les livres austères du jeune homme. Qu’aperçoit-il, entre autres ? « La découverte des Portugais aux Indes Occidentales ; — L’art de naviguer ; — Un livre pour tirer l’épée ; — Les métamorphoses d’Ovide, mises en vers ; — Une relation de la Nouvelle-France ; — Le recueil de gazettes des années