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Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/145

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Les aventures de Perrine et de Charlot

perrine, souriant.

Si nous faisions silence ? M. de Normanville va nous apprendre quelque chose, sûrement.

thomas godefroy de normanville, souriant.

Tu as raison, petite, il faut faire silence. Non, mes enfants, ce n’est pas de la baleine de Jonas, ni d’aucune autre baleine dont veut parler Julien, mais d’un esturgeon. C’est un très gros poisson qui atteint la hauteur d’un homme. Rien de plus vrai. Il y en a beaucoup dans les environs des Trois-Rivières. Un bon matelot comme Julien connaît ces choses.

Charlot et Jean-Baptiste de Repentigny se pressent, repentants, contre Julien.

Bientôt on songe au départ. Le jour baisse. Jean Nicolet offre à ses invités du cidre et de la bière.

m. de repentigny

Ma parole, on se croirait en Normandie. Quel excellent cidre !

m. du hérisson

Et cette bière donc ! Elle est préparée par un de nos compatriotes normands, Pierre Blondel. Cela se devine, du reste. Nous visiterons demain sa brasserie, messieurs.

m. de la poterie, levant son verre.

En attendant, vive notre Normandie !

marguerite couillard, mutine.

Et vive le Canada ! Voyez-vous, M. de la Poterie, ma sœur Louise et moi ne connaissons nul autre pays. Nous ne le regrettons pas, n’est-ce pas, Louise ?

jean nicolet, venant choquer son verre contre celui de Marguerite.