XVII
La course du 18 août 1636
Charlot s’éveille de bonne heure le matin du 18 août. Un gai rayon de soleil traverse la pièce de Jean Nicolet. « Quel bonheur, pense Charlot en se frottant les yeux, il fait beau et c’est jour de fête ! » L’enfant appelle Julien, s’habille, fait sa prière, et demande qu’on le conduise auprès de Perrine.
Mange, petit, mange avant, nous irons ensuite.
Tout en déjeunant Charlot s’informe.
Julien, où donc est M. Olivier et M. Nicolet ?
Partis au petit jour. Un Huron est venu, hier soir. Tu dormais. Il a appris que le grand gouverneur, celui de Québec, « Aransio, » à ce qu’il baragouinait, doit venir pour la course. Alors, M. Olivier, M. Nicolet, et M. le gouverneur d’ici, sont allés au-devant de lui.
Comme ce sera beau la fête, que j’ai hâte !