gouverneur avec leurs canons ? Pourquoi ils ne se battaient pas ?
Et M. Olivier ?
On ne s’est pas défendu ? Des Anglais, pourtant, ça ne fait pas peur à des Français.
Ça, c’est sûr.
Moi, si j’était grand, grand comme M. de Normanville, je serais si bien un Français que je n’aurais pas peur,… du diable, là !
Ne parle pas ainsi, Charlot.
Grand’mère, venez, racontez-nous ce qui vous est arrivé, il y a de cela très longtemps.
Grand’mère, racontez-nous, vite.
Les enfants font cercle autour de Marie Rollet. Les six Huronnes, un peu à l’écart, se penchent sur des travaux à l’aiguille. Catherine de Cordé, Mmes de Repentigny et de la Poterie distribuent des conseils aux travailleuses. Le silence s’établit. L’atmosphère est propice pour un récit. Mais Marie Rollet ne se décide à prendre la parole que sur un sourire d’acquiescement de l’aïeule, Catherine de Cordé. Elle parle alors longuement des temps difficiles de jadis. Avec de pitoyables exclamations, les enfants apprennent la famine de l’an 1628, alors que chacun n’avait pour toute