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Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/21

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Les aventures de Perrine et de Charlot
le curé

Oh ! vraiment !… Et dites, mon père, dans ce pays de la Nouvelle-France, que se passe-t-il actuellement ? Sa Majesté très chrétienne en est-elle toujours le maître ?

le père récollet, avec fierté.

Certes ! M. de Champlain, celui que l’on nomme là-bas le « père de la Nouvelle-France » n’a eu de cesse qu’il n’ait repris à Messieurs les Anglais ce pays qu’il aime plus que tout au monde. Ils ne l’auront gardé que trois ans, de 1629 à 1632.

le curé

Bravo ! Il me plaît M. de Champlain ! Quelles merveilles ce gentilhomme accomplira là-bas !

le père récollet

M. le curé, pourquoi faut-il que de si nobles âmes nous soient ravies ! À l’heure où je vous parle, M. de Champlain doit être devant Dieu.

le curé

Peut-être vous assombrissez-vous vainement, mon père ?

le père récollet

Je ne le crois pas. L’on vient, à la compagnie des Cent-Associés, chargée de veiller au salut de la Nouvelle-France, de faire la nomination d’un nouveau gouverneur. Oui, depuis ce commencement de mars 1636, on a prié un Chevalier de Malte, Charles Huault de Montmagny, de se rendre à Québec, en qualité de gouverneur. L’espoir renaît à cette nouvelle. M. de Montmagny est un seigneur plein de piété et de droiture. Il pourra peut-être nous compenser de la perte de M. de Champlain.