Aller au contenu

Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



XXXI

Le départ


L’aube du 4 mai se lève enfin ! La bonne hôtesse vient elle-même éveiller Charlot et… Julien qui dort à ses pieds. Le matelot n’a pas voulu d’autre lieu de repos pour ses deux dernières nuits. Il faut que Charlot demeure dans son rayon visuel. Il ne croit pas encore à son bonheur.

Charlot saute vite en bas du lit. Le grand jour du départ est donc venu, pour lui et pour Julien ! Car, au sujet de l’infirme, M. de Courpon a consenti à tout ce qu’on lui a demandé la veille. Julien suivra Charlot où qu’il aille dorénavant. Qu’il a été agréable et tendre, oui tendre vraiment, le fier capitaine !

Charlot laisse la bonne hôtesse diriger une dernière fois sa toilette. Comme elle, il a le cœur bien gros et ne parle pas. Mais chaque fois que sa protectrice se penche vers lui pour redresser une boucle ou ajuster ses dentelles, il la saisit et l’embrasse très fort.

On quitte la maison. Les serviteurs, attristés, se groupent de chaque côté du large perron de pierre. Les plus vieux pleurent sachant qu’ils