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Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/59

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VII

Adoption



Le capitaine remonte lentement sur le pont. Il est touché du spectacle qu’il a vu. Il en garde du souci. À mi-voix, il monologue : « Que vont devenir ces pauvres petits dans les forêts de la Nouvelle-France ? … Ils sont venus de très loin, sans doute, ils ont fui devant une souffrance qu’ils ont jugée redoutable, sans issue… Hélas ! la vie ne leur a pas appris que l’épreuve que l’on choisit est souvent plus lourde que celle que l’on ne choisit pas. La Providence… » Il relève soudain la tête, une douce voix féminine l’interrompt :

madame de repentigny

La Providence, dites-vous, Monsieur ? Est-ce qu’Elle refuse notre aide ? Quelles nouvelles m’apportez-vous ?

m. de courpon, la saluant

Madame, la Providence étant très éclairée, ne saurait se passer de cœurs semblables au vôtre. C’est grâce à eux qu’Elle accomplit ses miracles de charité.

Madame de Repentigny, dont le gracieux visage est devenu tout rose, sourit sans répondre.