re de ses bras et essaie de le calmer. Il résiste. Il est en proie à une véritable crise de désespoir. Julien l’idiot ne bouge plus. Seuls ses yeux ont un peu d’affolement. L’émotion, la gêne qu’il éprouve en présence de Mme de Repentigny le paralysent.
Vous partez, Julien ? Où allez-vous donc ? Vous m’en voyez étonnée. M. de Courpon que nous avons vu hier n’a pas soufflé mot de ce départ.
Nous appareillons pour Tadoussac, Madame.
Vraiment ? Qu’y allez-vous faire mon ami ?
Je ne sais pas, Madame. Ça regarde mon capitaine.
Madame de Repentigny réprime un sourire. Puis, caressant les boucles de Charlot :
Allons, cher petit, console-toi. Nous irons le voir à Tadoussac, ton ami Julien. Un beau canot d’écorce nous y mènera.
Charlot ne répond pas. Des sanglots nerveux le secouent. Ses petits doigts s’accrochent, convulsifs, aux mains du matelot. Soudain, celui-ci saisit Charlot dans ses bras, et tout en le tenant serré contre lui, se laisse tomber sur le banc près de la maison. Doucement, bien doucement, il écarte du front de l’enfant les cheveux trempés de larmes. Il y appuie en tremblant ses lèvres. Puis sa tête, courbée sur l’orphelin, ne se relève plus.
Catherine de Cordé s’approche, appuyée au