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Les aventures de Perrine et de Charlot

bras de Jean Bourdon. Elle demeure interdite et regarde tour à tour les assistants.

catherine de cordé, à sa belle-fille.

Marie, que veut dire cette scène ? Pourquoi se lamente-t-on ainsi ?

madame de repentigny

Chère mère, c’est le départ de Julien qui navre Charlot. Nous ne savons que faire.

(À part, à Jean Bourdon.)

L’amitié de ce matelot, un peu idiot mais très bon, pour notre petit protégé, est une des choses les plus touchantes que je connaisse. Sur le navire, il a veillé sur l’orphelin avec des soins inimaginables.

jean bourdon

Ils sont gentils, madame, ces mioches, et fort attachants. Cela se comprend. Julien vient vous apprendre, sans doute, que le navire de M.  de Courpon fait voile demain pour Tadoussac ?

madame de repentigny

Oui, et j’en suis, Monsieur, fort surprise.

jean bourdon

Voici. Nous sommes à l’époque de la traite des fourrures, et un sauvage qui nous est arrivé, il y a quelques heures, nous signale l’arrivée imminente à Tadoussac, de quatre ou cinq cents Algonquins. L’équipage de M.  de Courpon sera très utile là-bas.

Catherine de Cordé s’est assise près de Julien. Pensive, elle effleure avec des gestes doux les mains frémissantes de Charlot. Enfin elle se lève et se dirige vers Jean Bourdon.

catherine de cordé

Mon cher hôte, pouvez-vous disposer d’une