Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/103

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puis Mme  d’Ailleboust, Marguerite Bourgeoys. Celle-ci groupait spontanément autour d’elle la plupart des jeunes femmes : Mme  d’Ailleboust des Musseaux, née de Repentigny, Mme  Charles Le Moyne, Mme  Jean de Saint-Père, née Godé, Mme  Lambert Closse. Plus loin, quelques femmes de colons, d’un âge plus mûr, priaient de tout leur cœur, appréhendant avec raison, hélas ! pour chaque jour dont elles revoyaient la lumière l’offrande d’un ou plusieurs holocaustes qui s’ajouterait à tant d’autres.

En ce matin du 25 octobre, on vit partir à l’église et se placer dans le banc des Ailleboust Perrine du May et sa belle-sœur, Mme  Le Jeal. Toutes en furent heureuses. Car la délicate constitution de la jeune femme était déjà bien connue. On le regrettait, à cause de la sympathie spontanée que provoquait cette noble petite cousine du bon M. Souart, sulpicien.

Quelle animation autour de la maison de Charlot, durant toute l’avant-midi ! Vieux et jeunes colons, quelques soldats, jeunes femmes et jeunes filles pouvant disposer de quelques heures, tous avaient offert leur aide, et naturellement tous brouillaient plus souvent qu’ils n’arrangeaient les choses. Qu’importe ! L’intention fraternelle était là enveloppée de belle et chaude gaieté française. Un peu avant