Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/136

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dehors, par un unique mais large châssis à carreaux vitrés, un luxe rare à cette époque.

La jeune femme le suivit, tandis que Perrine s’occupait des soins du ménage. Bébé Pierre dormait encore, sous l’œil vigilant de la bonne.

— Pourquoi sembles-tu sombre, Charlot ? demanda Lise.

— Tu me trouves sombre ?

— Oui.

— Vois-tu, Lise, maintenant que j’ai ton assentiment, je sens mieux quel dur sacrifice je t’impose… Je sais combien je t’aime aussi. Ma pauvre petite, ton courage souriant de ce matin, est-ce que tu crois que j’en suis dupe ?

Et Charlot, entourant de ses bras la jeune femme, la pressa contre lui.

— Alors, ne pars pas, Charlot, proposa Lise, la voix mi-taquine, mi-émue.

— C’est ce que j’aurais de mieux à faire, en effet, répartit Charlot en soupirant.

— Mais alors quel regret, mon ami, au bout de deux jours d’inaction près de moi !… Non, je ne varie pas ainsi, moi, en mes décisions. Charlot, ton geste est aventureux, mais non sans