Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/140

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et devisant parfois du fol absent. Et puis, en cas d’attaque sournoise, messieurs les Iroquois passeraient un vilain quart d’heure avec André et n’oseraient tenter quoi que ce soit.

— Mademoiselle Perrine, fit avec amertume André de Senancourt, c’est votre réponse à vous, sans doute, tout ce soin que vous prenez à me préparer un verre de bière fraîche… Vous êtes mille fois bonne, continua-t-il d’un ton ironique. Vous m’excuserez de n’en point prendre, ne serait-ce que pour vous prouver que je ne troublerai en aucune manière mes hôtesses, si je viens demeurer ici, pour les protéger, uniquement pour les protéger.

Perrine ne répondit pas tout de suite. Elle replaça verre et bouteille, puis, sans regarder le jeune homme, elle se dirigea vers sa chambre. Avant de disparaître, elle se retourna et dit avec douceur, les yeux bas : « Ne savez-vous pas encore, Monsieur de Senancourt, que ce que veut et désire Lise est parfait ? J’y acquiesce de tout cœur, je vous assure. »

— Que la volonté de Lise s’accomplisse alors, reprit André de Senancourt, en haussant les épaules. Tu m’entends, ma sœur ? Toi aussi, Charlot ?

— Merci, André, ma chère providence, toujours, fit Lise avec émotion.